Dans des univers neutres, des lieux de passage, j'ai placé ces figurines comme au théâtre. Des silhouettes en transit, qu’on pourrait penser en voyage ou en visite, sont capturées en arrêt, à l’isolement forcé, perdues dans un espace étranger exempt de repères du quotidien et propice à l’errance psychologique. Remontent alors à la surface, jaillis du fond d'eux-mêmes, leurs fantasmes, rêves et angoisses. Deux visions se superposent alors : celle des personnages qui scrutent le monde extérieur à travers le prisme de leur intériorité et celle du spectateur qui les observe. De ce jeu du "qui regarde qui ?", émerge un questionnement existentiel sur le culte de l'apparence et de la beauté.